Newsletter 02/2021

Newsletter 02/2021

Les poissons et leurs habitats en détresse : un renouveau d'optimisme

Les modifications de l'environnement, qu'elles soient causées par l'homme, naturelles ou liées au changement climatique, stressent de plus en plus les milieux aquatiques et leurs habitants. Mais des initiatives dans le milieu de la recherche et des professionnels donnent aussi des raisons d'espérer. Dans cette newsletter, nous nous intéressons aux difficultés plurielles auxquelles les poissons et leurs habitats doivent faire face et présentons des solutions qui poussent à un nouvel optimisme. Dans un article phare, nous vous informons sur le projet sur la truite lacustre et montrons à partir de cet exemple emblématique comment la recherche s'engage pour la préservation des truites migratrices menacées. Vous apprendrez également comment des milieux propices à la reproduction de la perche fluviatile peuvent être créés grâce à l'engagement des bénévoles, en quoi l'utilisation des pesticides peut agir directement et indirectement sur les poissons et bien d'autres informations intéressantes. En raison de la crise sanitaire, nous avons proposé pour la première fois une manifestation en ligne en avril dernier. Cette conférence, qui portait sur la biologie, la reproduction et la diversité des ombres communs, a connu un franc succès. Le principe des conférences en ligne, indépendantes du lieu, a si bien fonctionné et présenté tellement d'avantages que nous allons conserver cette formule. Il n'en reste pas moins que nous sommes très heureux de bientôt pouvoir reprendre nos habituels cours et manifestations «en présentiel», au plus près de la pratique et du cours d'eau. Alors bonne lecture !

Cours «Frayères»

Nous avons le plaisir de pouvoir à nouveau proposer notre cours «Frayères» cet automne. A condition, bien sûr, que la situation sanitaire continue de nous le permettre! L'édition germanophone aura lieu le samedi 20 novembre au Scherlibach dans le canton de Berne et l'édition francophone le samedi 27 novembre à la Versoix dans le canton de Genève. Le cours dispensé en italien n'a pas lieu cette année. Les informations détaillées et le formulaire d'inscription seront envoyés en temps voulu et publiés sur notre site, sur Facebook et sur Twitter.

Petite mise à jour sur le programme « Frayères » de FIBER

Malgré des crues hivernales très intenses par endroit, la saison de cartographie a de nouveau été très réussie. Le programme «Frayères» et l'appli de cartographie sont de plus en plus appréciés. Lors de la dernière période de reproduction, pendant l'hiver 2020/2021, plus de 3500 frayères de truites ont été recensées par 111 observateurs dans près de 200 cours d'eau. C'est de nouveau près de deux fois plus que l'année précédente. Comme nous l'avions annoncé dans notre dernière newsletter, l'inventaire cartographique de cette année sera pour la première fois proposé sous la forme numérique d'une carte interactive sur laquelle il suffira de cliquer pour lire les informations concernant chaque tronçon cartographié. Dans une zone protégée par un mot de passe, chaque cartographe peut consulter ses propres données et les télécharger. Nous sommes par ailleurs en train de compléter notre galerie de portraits de truites avec les photos prises dans les différents cours d'eau pour continuer montrer à quel point la diversité biologique des truites est forte et formidable en Suisse.  Il reste donc encore beaucoup à faire mais nous pouvons déjà vous donner un petit aperçu (photo).

Un grand merci à toutes et tous pour votre engagement et pour la formidable contribution que vous apportez à cet important projet de compilation d'informations sur la reproduction naturelle des truites en Suisse.

Les inventaires cartographiques des années précédentes et de plus amples informations sur le programme «Frayères» sont disponibles ici.

Les truites migratrices, reines des lacs et grands cours d'eau de Suisse

Une époque difficile

Près de 75 % des espèces de poissons et d'écrevisses de Suisse sont en danger ou menacées d'extinction (annexe I, OLFP). Cette situation dramatique est le résultat de décennies d'altération et de transformation voire d'élimination de leur milieu de vie au profit de l'utilisation des eaux et de leur aménagement hydraulique et hydroélectrique. À cela viennent s'ajouter les effets du changement climatique. Les truites migratrices indigènes subissent ces contraintes de plein fouet et livrent un parfait exemple des menaces qui pèsent sur la biodiversité. En raison de leurs migrations entre leur lieu de naissance et leur lieu de destination, elles sont dépendantes de la qualité de deux types d'habitats et des possibilités de circulation entre ces milieux. De ce fait, la truite lacustre et la truite de grand cours d'eau sont aujourd'hui classées comme fortement menacées et la truite marbrée ou marmorata est même menacée d'extinction. La truite de mer a totalement disparu de Suisse depuis que, comme son cousin le saumon, il lui est impossible de remonter le Rhin jusqu'au pays alpin.

Toute la complexité des truites – l'essentiel en bref

En Suisse, l'espèce de truite la plus fréquente et la plus connue est, de loin, la truite de souche atlantique (Salmo trutta). Mais quatre autres espèces provenant de bassins versants distincts y sont également autochtones (pour en savoir plus, voir la brochure de FIBER  « Les truites en Suisse » ). On parle souvent de truites de rivière, de grand cours d'eau, de lac ou de mer. Il s'agit en fait de noms usuels pour désigner différentes formes apparaissant au sein d'une même espèce voire d'une même population. Les truites peuvent en effet adopter différents modes de vie. Ce phénomène est bien connu chez la truite atlantique mais il peut également apparaître chez d'autres salmonidés comme chez la truite marbrée indigène du Tessin (S. marmoratus).

Dans ces modes de vie, on distingue deux grandes stratégies : le mode de vie sédentaire et, à l'opposé, les modes de vie caractérisés par différents types de migration. C'est au bout d'un à deux ans passés dans le cours d'eau de naissance que cela se décide. Certaines truitelles choisissent alors de migrer vers un milieu plus nourricier. Il peut s'agir d'un lac mais cela peut aussi être un grand cours d'eau ou encore la mer. Grâce à la nourriture plus riche qu'elles y trouvent, ces truites y croissent rapidement et pourront revenir plus tard vers leurs cours d'eau de naissance en tant que reproducteurs particulièrement compétitifs, selon une stratégie comparable à celle du homing chez le saumon. Ce n'est que dans l'habitat de destination, c'est-à-dire le lac, le fleuve ou la mer, que les truites deviennent adultes. Elles reviennent en général au bout de un à trois étés ; certaines effectuent cette migration de retour plusieurs fois, d'autres n'y parviennent qu'une fois dans leur vie. De leur côté, les truitelles qui n'ont pas choisi de migrer deviennent adultes dans leur cours d'eau de naissance. Elles passent toute leur vie dans le même habitat, n'effectuant que des déplacements de courte distance entre les milieux.

Ces différents modes de vie peuvent coexister dans une même population si la migration est possible pour partir du cours d'eau de naissance et pour y revenir. Ainsi une truite de rivière et une truite de lac peuvent être sœurs. Les truites venant de différents affluents d'un habitat de destination doivent être considérées comme formant des populations génétiquement distinctes et il serait faux de percevoir la communauté des truites qui occupent en même temps cet habitat de destination comme une unité. Il est très important de comprendre cet aspect pour pouvoir gérer durablement les espèces piscicoles.

Il est temps d'agir

On en sait encore assez peu sur les formes migratrices, devenues rares, des truites de Suisse et beaucoup d'inconnues persistent pour la plupart des plans et cours d'eau : Combien de populations différentes nos lacs abritent-ils ? Quelle est leur structure ? Qu'est-ce exactement que la truite de grand cours d'eau ? L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) souhaite que des réponses soient apportées à ce genre de questions pour pouvoir agir vite afin d'assurer la protection des formes migratrices de la truite atlantique (truite lacustre et truite de grand cours d'eau) et de la truite marbrée. Deux projets d'envergure viennent d'être lancés, l'un sur la truite lacustre, l'autre sur la truite de grand cours d'eau, pour créer les bases scientifiques nécessaires à une protection durable. L'objectif à moyen terme est d'élaborer une stratégie de gestion moderne et durable des truites migratrices conjuguant gestion halieutique et protection des habitats indispensables à la réalisation du cycle de vie.

Un projet de recherche à l'échelle nationale

Dans le cadre d'un programme de recherche étalé sur quatre ans, l'équipe d'écologie des poissons de rivière de l'institut de recherche sur l'eau du domaine des EPF (Eawag) dirigée par le Dr Jakob Brodersen étudie depuis 2020 les données et paramètres relatifs aux populations de truite lacustre. Leur but : analyser et enregistrer la diversité des populations dans 21 lacs suisses dans lesquels des formes migratrices de truite ont été détectées. Les scientifiques cherchent à savoir combien de populations génétiquement distinctes coexistent dans un même lac sous la forme de métapopulations et à identifier les affluents fréquentés pour la reproduction. Dans certains systèmes lacustres, ils s'intéresseront également à l'influence des stratégies actuelles et passées de rempoissonnement sur la diversité génétique. Des méthodes de génétique permettent de savoir à quelles populations identifiées dans les affluents appartiennent les truites capturées en lac, ce qui permet notamment d'identifier grossièrement les populations qui contribuent le plus au peuplement total du lac. Les scientifiques souhaitent par ailleurs évaluer dans quelle mesure les individus de différentes populations diffèrent sur le plan de l'écologie (alimentation, habitat, adaptations morphologiques, croissance) et des « choix de vie » (migration ou sédentarité, timing des migrations et de la maturation). Pour ces études, ils s'appuient notamment sur l'analyse de la croissance par l'examen des écailles, l'analyse des isotopes dans les tissus musculaires, l'analyse du contenu stomacal et l'analyse de la morphologie. Le projet sur la truite lacustre bénéficie du soutien de l'OFEV. Certaines études plus approfondies peuvent être menées dans certains systèmes sur mandat des cantons concernés.

Pêcheurs et chercheurs unissent leurs forces

Pour collecter les données, l'équipe de recherche est tributaire de l'aide du public. Les pêcheurs professionnels et amateurs de tous les coins de Suisse sont invités à confier aux chercheurs les carcasses, les écailles et les abats des truites lacustres qu'ils capturent. L'équipe de recherche ne serait jamais en mesure, à elle seule, de capturer autant de truites de lac que les pêcheurs suisses réunis. De cette manière, qui plus est, les poissons capturés sont doublement utiles puisqu'ils servent à la fois la science et la gastronomie.

Il vous arrive de capturer une truite lacustre et vous souhaitez contribuer à la collecte d'échantillons ? En cliquant ici, vous apprendrez comment aider.

Il existe une deuxième occasion, très intéressante, de recueillir des échantillons : pendant la migration nuptiale des truites. En prélevant des échantillons sur les poissons de retour sur leur lieu de naissance, les scientifiques obtiennent des informations précieuses sur des aspects qui ne pourraient pas être élucidés avec les truites capturées en lac. Par exemple, les différences de taille et d'âge des truites lacustres revenant frayer sont des informations capitales pour les gestionnaires de la pêche voulant déterminer des règles adaptées aux populations en cause. Pendant la période de fraye (entre octobre et janvier) les chercheurs travaillent donc en étroite collaboration avec les services cantonaux de la pêche, les fermiers et les sociétés de pêche. Ils assistent aux pêches de géniteurs pour prélever des échantillons. Une telle coopération est non seulement du tout gagnant pour les autorités et les scientifiques mais permet aussi d'éviter des contraintes supplémentaires pour les populations observées.

Des centaines de ruisseaux en référence

Les données sur les truites lacustres ne suffisent cependant pas pour appréhender la composition de l'ensemble des populations de truites dans les lacs suisses dans toute sa complexité. Les petits affluents peuvent, eux aussi, abriter des populations génétiquement uniques en leur genre à partir desquelles quelques individus migrent dans les lacs pour alimenter les métapopulations. Si, dans ce cas, les prélèvements se limitent aux grands affluents, il s'avère impossible d'identifier la population dont ces individus sont issus. Pour tenter d'appréhender toute la diversité génétique des truites, l'équipe de recherche effectue donc des échantillonnages dits de référence dans les moindres affluents des lacs concernés par le projet sur la truite lacustre. Les biologistes prélèvent sur chaque individu analysé un échantillon d'ADN et quelques écailles pour la détermination de l'âge. Ils peuvent ainsi comparer les taux de croissance chez les truites sédentaires et les truites migratrices. Les échantillons de référence livrent par ailleurs des informations très intéressantes sur la densité des populations et le rapport entre individus sédentaires et individus migrateurs, deux paramètres qui peuvent fortement varier selon les conditions qui règnent dans les affluents. Ils permettent également de répondre à la question passionnante de savoir dans quelle mesure les petits et très petits affluents contribuent au peuplement global de truites dans le lac. Car il n'est pas impossible que leur importance pour une gestion halieutique durable ait été sous-estimée jusqu'à présent.

Truite des grands cours d'eau – une étude radiotélémétrique dans l'Aar

Tout comme celle de la truite de lac, l'écologie de la truite grand cours d'eau, elle aussi fortement menacée, a été peu étudiée. Pour combler les lacunes existantes, le bureau d'études FishConsulting GmbH dirigé par le Dr Armin Peter a été chargé du projet sur cette truite de rivière migratrice. Les études sont menées dans l'Aar entre le lac de Bienne et la confluence avec le Rhin en parallèle du projet sur la truite lacustre et s'intéressent tout particulièrement aux caractères morphologiques, aux préférences thermiques, aux distances de migration, aux zones de reproduction et à l'importance des affluents de l'Aar pour cette truite migratrice. Pour ce projet, des dizaines de truites seront équipées d'émetteurs radio implantés, ce qui permettra de suivre leurs déplacements dans l'Aar et dans ses affluents et d'identifier les secteurs qu'elles affectionnent particulièrement. De même, cette approche permet d'analyser le comportement de fraye et de déterminer avec exactitude les zones et périodes de reproduction. L'étude a débuté en 2019 et durera jusqu'en 2022. Ses résultats contribueront, espérons-le, à mieux protéger la truite de grand cours d'eau et ses habitats et à mieux comprendre ses exigences vis-à-vis de son environnement dans les grandes rivières. Le projet bénéficie du soutien financier de l'OFEV et du fonds de loterie du canton de Soleure.

La truite marbrée des lacs tessinois : une présence très anecdotique

À cheval entre l'Italie et la Suisse, le lac Majeur et le lac de Lugano, ainsi que leurs affluents, abritent des populations résiduelles de truite marbrée qui comprennent également des individus migrant vers les lacs. Ces truites marbrées « lacustres » sont capturées si rarement que leur présence relève presque de la légende. Outre les problèmes communs à toutes les truites migratrices, la truite marbrée souffre dans cette région de la présence de la truite de souche atlantique, dont les habitudes de vie sont similaires. Contrairement à sa proche parente Salmo cenerinus, une truite méridionale originaire des bassins du Pô et de l'Adige qui a quasiment disparu de la région tessinoise, la truite atlantique n'est pas indigène du Tessin. Or elle nuit doublement à la truite marbrée menacée de disparition en lui faisant concurrence et en s'hybridant avec elle. Étant donné le peu de données disponibles, cette situation très particulière n'a quasiment pas pu être étudiée jusqu'à présent. La première chose à faire pour protéger et préserver ce magnifique poisson est donc d'acquérir suffisamment d'informations sur la biologie et la composition des populations dans les lacs et les affluents.

Sortir des labos : la recherche dans la pratique

Il ne suffit cependant pas d'accumuler les connaissances scientifiques, aussi solides soient-elles. Il faut aussi qu'elles débouchent sur des mesures ciblées et applicables de protection et d'encouragement des espèces migratrices de truites, passant notamment par la protection et la restauration des habitats et par une gestion halieutique up-to-date.

L'OFEV souhaite non seulement combler les lacunes existantes mais encore et surtout être en mesure de formuler des propositions concrètes et universelles sur les actions à mener. Ces recommandations émergent au cours des recherches. Elles sont formulées au cours du projet en concertation avec les gestionnaires de la pêche et les autorités responsables et sont actualisées en permanence en fonction de l'avancement des connaissances. Une attention particulière est portée à la gestion halieutique, qui doit être évaluée et, si nécessaire, améliorée pour que les différentes populations puissent être gérées de façon aussi durable que possible. Ainsi, les périodes d'interdiction de la pêche, les tailles minimales (et/ou maximales) de capture, les quotas et les stratégies de repeuplement peuvent être adaptées aux besoins biologiques des truites et des programmes de surveillance peu invasifs mais efficaces peuvent être mis en place. Les informations recueillies peuvent permettre de définir des zones protégées d'importance nationale pour les truites migratrices et de mettre en œuvre les mesures de protection et de valorisation qui s'imposent. Il est probable que l'importance des petits cours d'eau et leur potentiel pour une revitalisation soucieuse des truites migratrices soient actuellement sous-estimés. La publication prochaine d'un guide pour les projets de renaturation des petits cours d'eau devrait venir pallier ce manque.

Le fait que les problèmes et lacunes autour des truites migratrices aient été identifiés et que la recherche batte son plein sur le sujet suscite un regain d'optimisme qui pousse les chercheurs et les pêcheurs à unir leurs forces. Tout espoir n'est donc pas perdu !

Des sapins de Noël pour les perches du lac de Thoune

Pêcheurs et plongeurs ont uni leurs efforts pour immerger près de 900 arbres de Noël mis au rebut dans certaines zones du lac préalpin de l'Oberland bernois et les y fixer. L'observation des effets de cette action inhabituelle montre que les sapins ont été rapidement adoptés et utilisés de diverses façons par la faune locale. Ils offrent ainsi un milieu de ponte idéal pour la perche et un habitat précieux et bienvenu pour de nombreux petits poissons et macroinvertébrés.

Article FIBER-News

Informations détaillées sur le projet «Eglibaumprojekt Thunersee» et photos supplémentaires

Vidange du lac de Gelmer dans l'Oberland bernois

La société KWO (Forces motrices de l'Oberhasli) procèdera à la vidange du lac artificiel de Gelmer entre le 1er novembre 2021 et le 31 mars 2021 pour y réaliser des travaux d'entretien.  Pour des raisons de sécurité, cette retenue du massif du Grimsel ne sera pas ouverte à la pêche dans cette période pour éviter que des personnes ne s'aventurent sur les berges raides et boueuses, sur le fond du lac éventuellement gelé ou dans les installations des KWO. Il est donc demandé aux pêcheurs de capturer le plus de poissons possible d'ici à fin octobre. En conséquence, les quotas limitant jusqu'à présent le nombre de captures autorisées sont supprimés jusqu'à fin octobre 2021. Des mesures importantes ont été prévues pour éviter que la vidange du barrage n'ait un impact trop fort sur l'Hasliaare. Il est ainsi notamment prévu de dévier les eaux turbides chargées en sédiments au bout d'à peine 1300 mètres au niveau de la centrale de Handegg pour les diriger vers le réseau de la centrale. Une fois la période de protection de la truite passée, ce tronçon inévitablement perturbé sera pêché plusieurs fois avant la vidange afin d'en retirer les truites pour les transférer dans un secteur plus en amont. Grâce à ces mesures, le tronçon à débit résiduel situé en aval de la centrale de Handegg ne sera pas perturbé par les arrivées de sédiments qui risqueraient de menacer les habitats de reproduction de la truite lacustre menacée.

Pour en savoir plus

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Publications :

L’emploi actuel de pesticides nuit à l’environnement

Omniprésents en Suisse, les pesticides portent atteinte à l’environnement et mettent la biodiversité en danger. Les normes légales concernant la qualité des eaux sont souvent dépassées, et parfois presque en permanence, comme le montre une nouvelle fiche d’information du Forum Biodiversité de l’Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT). Les scientifiques ont analysé spécifiquement les incidences de l’emploi des pesticides en Suisse sur l’environnement, la biodiversité et les services écosystémiques et formulé des pistes d’actions éventuelles pour la politique et la société.

Article FIBER-News

Communiqué de presse du SCNAT

En Allemand: Fiche d’information « Pestizide: Auswirkungen auf Umwelt, Biodiversität und Ökosystemleistungen »

La santé des poissons directement menacée par les pesticides

Lorsqu'ils atteignent les milieux aquatiques, les pesticides peuvent nuire aux macroinvertébrés et aux microorganismes qui y vivent et, de ce fait, menacer la biodiversité et, en fin de compte, la base de l'alimentation de nombreuses espèces piscicoles. Peu de recherches, cependant, ont été menées pour tenter de savoir quelles substances pouvaient avoir un effet direct sur les poissons. Une nouvelle étude menée par des scientifiques de l'Eawag et des universités de Berne et de Coblence-Landau montre maintenant que les insecticides de la famille des pyréthrinoïdes, certains fongicides et certains cocktails de pesticides sont tout à fait en mesure d'affecter l'état de santé des poissons et d'avoir des effets sublétaux sur leur organisme. L'article rassemble les données de quatre études effectuées dans des cours d'eau suisses de petite à moyenne dimension et dresse une liste de substances particulièrement dangereuses. Il semble que les espèces sensibles à certains stades de développement et celles présentant des adaptations spécifiques soient particulièrement vulnérables. On manque cependant encore de données de toxicité complètes sur de nombreuses espèces, en dehors de celles classiquement utilisées comme modèles.

Article original (accès libre)

Pratique de la pêche et recherche : une nouvelle forme d'hameçon pour libérer plus facilement les poissons

Aux États-Unis, une étude a été consacrée à une nouvelle forme d'hameçon qui pourrait faciliter la remise à l'eau des poissons sans causer plus de décrochages lors de la lutte pour les ramener à la berge. Les chercheurs ont testé des hameçons à pointe raccourcie (Bite-Shortened Hook) pour la capture de la truite mouchetée (Cynoscion nebulosus). La truite mouchetée ou truite de mer tachetée, appelée Spotted seatrout ou Speckled trout aux États-Unis, est un poisson très apprécié des pêcheurs amateurs outre-Atlantique. Les résultats de l'étude sont particulièrement prometteurs. Les scientifiques ont observé que les hameçons modifiés pouvaient être retirés beaucoup plus vite que les hameçons classiques et qu'ils sortaient souvent d'eux-mêmes de la bouche quand le poisson se trouvait dans le filet sans pour autant que la quantité de truites ramenées ne soit plus faible. Même si, contrairement à ce qui se fait aux États-Unis, le catch & release est une pratique plutôt rare en Suisse où elle n'est autorisée qu'exceptionnellement, les nouveaux développements en matière de pratique de la pêche, comme ces hameçons à pointe raccourcie, pourraient également avoir des applications très intéressantes dans notre pays. Ces hameçons permettraient par exemple de relâcher sans trop de dommages les poissons n'ayant pas encore atteint la taille réglementaire. Car plus il faut de temps pour les détacher et plus il est difficile d'extraire l'hameçon, plus leurs chances de survie sont faibles.

Article original

L'intensification de la migration des truites ne favorise pas la propagation de la maladie rénale proliférative

Une équipe de recherche de l'université de Berne a montré que l'élimination d'un obstacle à la migration avait permis le retour des truites autochtones dans les eaux de fraye sans pour autant que la propagation de la terrible maladie rénale proliférative (MRP) n'ait été facilitée. Ces résultats confirment ainsi que la libre migration des poissons a un rôle majeur à jouer pour la préservation des espèces piscicoles menacées et donc de la biodiversité.

Article FIBER-News

Communiqué de presse de l'université de Berne

Article scientifique original (PLOS ONE)

Brochure de FIBER «MRP – la maladie rénale proliférative»

Changements climatiques : nouvelle gestion de l’eau et la vie aquatique en difficulté

À l’avenir, les changements climatiques entraîneront une modification de la gestion de l’eau. Tels sont les constats qui ressortent des résultats du projet Hydro-CH2018 sur le cycle hydrologique, publiés le 16 mars 2021. La message clé « La vie aquatique en difficulté » montre : les changements climatiques entraînent une augmentation des températures de l’eau et une modification des débits, ce qui représente une charge pour les eaux. La diversité biologique dans et aux abords des eaux diminuera à l’avenir.

Article FIBER-News

Rapport de synthèse « Effets des changements climatiques sur les eaux suisses »

Documents et Communiqués aux médias sur la conclusion d'Hydro-CH2018

Message clé « La vie aquatique en difficulté »

Calendrier :

Journée des poissons, 28 août 2021

Assemblée des délégués de la FSP le 11 septembre 2021

La 141ème assemblée des délégués de la Fédération suisse de pêche initialement prévue pour le 12 juin 2021 a été reportée au 11 septembre. Comme les années précédentes, l'assemblée sera organisée avec le concours du « 111er Club ». Les détails et le programme seront communiqués en temps voulu.

https://sfv-fsp.ch/fr/home/manifestations/?load=8297

Letzte Änderung: 29.12.2021